Nathalie Arthaud et les animaux non-humains
Nathalie Arthaud est une femme blanche née en France en 1970. Professionnellement, elle est ou a été enseignante. Politiquement elle ou a été porte parole du parti Lutte Ouvrière, succédant à Arlette Laguiller. En conséquence, elle est trotskiste. Elle est donc pro-Lénine et anti-Staline, mais le trotskisme ne s'y résume pas.
En ce qui concerne les animaux non-humains,
sa ligne est plutôt très classique au sein de son époque :
elle est pour
supprimer les conditions scandaleuses
d'élevage ou d'abattage
et
l'interdiction de la chasse à courre,
loisir cruel de riches oisifs en mal de distraction
,
mais n'est pas contre l'exploitation et la mise à mort
des animaux non-humains,
ce qui en fait donc une partisane de l'exploitation.
Étant espèciste,
il n'y a pas lieu de s'étonner
qu'elle se soit explicitement prononcée
pour la zooexpérimentation :
bien que n'étant pas spécialiste
en ce qui concerne l'expérimentation animale,
je crois que
malgré le développement de méthodes substitutives,
l'utilisation des animaux à des fins scientifiques
reste à l'heure actuelle incontournable
.
En revanche, elle se distingue par la cible
qu'elle veut abattre et en fait remplacer
pour entre autres les intérêts des animaux non-humains,
mais celle-ci était fort aisée à déduire
de son positionnement politique de prédilection :
le choix militant que j'ai fait
est de combattre ce mode de fonctionnement capitaliste
capable d'engendrer tant de monstruosités.
C'est le sens de mon engagement politique fondamental.
Je suis convaincue que c'est en se mobilisant
pour contrôler et changer ce système-là
que l'on pourra faire reculer
toutes les souffrances, y compris animales.
Actualités
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En janvier 2022, est publié son livre
"Communiste, révolutionnaire, internationaliste !"
chez les bons caractères.
Au début de la 5ème partie
nommée "La pollution, c'est le capitalisme",
on peut lire (p. 35-36) :
Aujourd'hui, nombre de jeunes se préoccupent de l'avenir de la planète. Certains prônent le véganisme et autres
Pourtant le véganisme ne vise pas un état de la planète Terre, mais plutôt à ne pas exploiter et exercer de la cruauté envers les animaux, du moins autant que faire se peut. Alors que ça pourrait facilement raisonner avec son combat contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme et l'impérialisme, Nathalie Arthaud évacue là les exploité·e·s et la volonté d'en finir avec l'oppression qu'illes subissent.comportements écoresponsables
avec exactement le même raisonnement que le mien à 18 ans :C'est mieux que rien.
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Dans un courrier du 11 février 2022,
disponible sur le site web de l'organisation,
est livrée sa position
sur la
condition animale
.Je tiens tout d'abord à vous dire que le sort réservé aux animaux qu'ils soient sauvages, domestiques ou d'élevage, ne me laisse pas indifférente. C'est pourquoi j'ai signé « l'engagement animaux 2022 ».
Mais je pense qu'il est la conséquence directe du fonctionnement de l'économie capitaliste.
Le développement industriel dans le cadre capitaliste saccage la nature. Parce qu'il ne s'inquiète pas des conséquences éventuelles de ses agissements – en ne voyant pas plus loin que les gros comptes en banque – mais aussi parce qu'il traite les richesses naturelles comme des valeurs marchandes bonnes à créer du profit. Et le monde animal fait partie de ces richesses de la nature.
Je pense comme vous qu'il n'y a aucune raison rationnelle d'imposer aux animaux d'élevage des souffrances inutiles. Il serait possible de supprimer les conditions scandaleuses d'élevage ou d'abattage (scandaleuses aussi bien pour les animaux que pour les hommes et femmes qui y travaillent) si le moteur de ces élevages et abattoirs intensifs n'était pas la course au profit à n'importe quel prix. Il en est de même pour ce qui concerne tous les trafics d'animaux de compagnie, de fourrures. Et une économie où la motivation principale est la recherche du profit privé est une économie irrationnelle et cruelle.
Cette société, incapable de supprimer la cruauté et la rapacité de l'exploitation pour les hommes et les femmes à travers le monde est fondamentalement incapable de le faire pour les animaux, même si l'intervention des associations de défense des animaux arrive à freiner les excès les plus visibles.
C'est pourquoi le choix militant que j'ai fait est de combattre ce mode de fonctionnement capitaliste capable d'engendrer tant de monstruosités. C'est le sens de mon engagement politique fondamental.
Je suis convaincue que c'est en se mobilisant pour contrôler et changer ce système-là que l'on pourra faire reculer toutes les souffrances, y compris animales.
Bien sûr, si parmi des mesures venant en discussion, certaines peuvent améliorer la condition animale, c'est bien volontiers que je les soutiens à défaut de les voter puisque je ne suis pas élue au parlement.
J'aspire par ailleurs à une société dans laquelle les être humains auront d'autres passe-temps que la chasse (la chasse comme source de subsistance, elle, subsistera tant que les hommes n'auront pas suffisamment à manger dans le monde entier). L'interdiction de la chasse à courre, loisir cruel de riches oisifs en mal de distraction, me semble justifiée.
Enfin, bien que n'étant pas spécialiste en ce qui concerne l'expérimentation animale, je crois que malgré le développement de méthodes substitutives, l'utilisation des animaux à des fins scientifiques reste à l'heure actuelle incontournable. Il est bien entendu nécessaire d'encadrer les conditions de cette pratique, ce qui existe déjà et j'estime légitime de la part des associations de pouvoir contrôler les conditions d'application de ces règlementations.
Quant à un « Ministère de la condition animale », proposé par certaines associations, si je n'ai pas de raisons de m'y opposer, je crains qu'il ne soit une coquille vide de plus compte tenu du bilan bien creux de tous « ministères » créés ces dernières années pour des causes telles que le logement, la pauvreté, la condition féminine, l'environnement.
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Sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée
Twitter,
le 30 mars 2022, elle écrit
En bon politicien, le président des chasseurs [Willy Schraen] se fait le rabatteur pour Macron. Les chasseurs, transformés en gibier électoral, apprécieront. Moi, ma cible c'est le capitalisme ! #presidentielle2022