Nicola Spanti et les animaux non-humains

Nicola Spanti est un homme blanc né à la fin du 20ème siècle en France. Il est en faveur des droits humains, de la propriété d'usage des moyens de production, du partage, du logiciel libre (dans un monde avec informatique), du respect de la vie privée, de l'État de droit s'il y a un État, de l'anti-xénophobie, de l'anti-racisme, de l'anti-sexisme et de l'anti-lbgtophobie.

Position sur l'animalisme

Sur le principe, il est pour l'abolition de l'exploitation des animaux, humains et non-humains. Il est certain que l'exploitation de l'humain par l'humain n'est pas nécessaire, tandis qu'il a des doutes pour l'exploitation des animaux non-humains par l'humain sur le long terme (de par les contraintes environnementales). Il est en grande partie d'accord avec Gary Francione pour ce qui est de l'animalisme.

Sur la violence

Bien qu'il soit pour un idéal sans violence (aussi bien sous la forme physique que symbolique), il n'est pas pour envisager de ne jamais utiliser la violence par principe. Il est néanmoins en faveur que l'usage potentiel de la violence soit murement réfléchi (avant une potentielle violence, mais également pendant et après), à part bien sûr dans le cas d'une situation de survie nécessitant une réaction instantanée ou presque. De plus, il pense qu'il faut, d'une manière générale mais pas systématique, utiliser autant que possible des moyens non violents.

Sur la décroissance de l'écologie

Sur l'effondrement de la civilisation industrielle

Certaines personnes pronostiquent l'effondrement de la civilisation industrielle. Un livre connu sur la question est "Comment tout peut s'effondrer - Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes", qui a été écrit par Pablo Servigne et Raphaël Stevens. Le document de "référence" sur le sujet (ou du moins un des plus connus et vieux) est un rapport du Club de Rome sur les limites de la croissance (du système économique dominant depuis au moins le 20ème siècle) qui est intitulé Les limites de la croissance (dans un monde fini) (aussi connu en français sous le nom Halte à la croissance ? ou The Limits To Growth dans sa version originale qui est en anglais) et aussi connu sous l'appellation de rapport Meadows. Pour un aperçu très rapide de comment un effondrement de la civilisation industrielle pourrait se concrétiser (qui peut paraitre fou, notamment si on n'a pas posément pris le temps de comprendre le pourquoi), il y un article de Libération du 23 août 2017 de Yves Cochet qui se nomme "De la fin d'un monde à la renaissance en 2050".

En janvier 2018, après la lecture du livre "Nourrir l'Europe en temps de crise" (dans sa version 2017) de Pablo Servigne, il a jugé que les constats de la partie 1 [sur le potentiel effondrement] me paraissent loin d'être invraisemblables. Si un effondrement brutal de la civilisation industrielle venait à se réaliser qui pourrait conduire à des famines dans les pays dits usuellement "riches" ou "développés", l'exploitation des animaux non-humains pourrait redevenir indispensable à la survie partout dans le monde. En effet, la production de vitamine B12 en laboratoire pourrait ne plus être possible et les animaux non-humains peuvent être fortement utiles pour l'agriculture dans une société ne se basant plus ni sur des énergies fossiles ni sur des énergies probablement pseudo-renouvables (plaques solaires, éoliennes, etc.) comme l'explique des permaculteurs et permacultrices (comme David Holmgren dans son livre "Permaculture: Principles and Pathways Beyond Sustainability" qui a été traduit et publié en français en tant que "Permaculture - Principes et pistes d'action pour un mode de vie soutenable" en 2014 et en 2017).

Si cette hypothèse d'un effondrement de la civilisation industrielle venait à se réaliser, Nicola pense qu'il est fort probable qu'il faille revenir à l'exploitation des animaux non-humains pour survivre (à minima à cause de la vitamine B12). Dans ce contexte, il pense qu'il faudra néanmoins les exploiter le moins possible et faire en sorte de les tuer (s'il y a nécessité de survie de le faire puisqu'il y a par exemple la lait, les oeufs et le miel qui ne le nécessitent pas, bien que ce serait bien moins productif sans la mort pour les 2 premiers) de la manière la moins cruelle (puisqu'il pense qu'il n'y a pas de moyen compassionnel de tuer un individu qui ne l'a pas voulu et que l'envie de survivre n'enlève pas le caractère cruel même si ce n'est pas par habitude et/ou plaisir gustatif). De plus, il argue qu'il sera toujours possible d'être végane dans ce contexte si on utilise la définition de la Vegan Society ( Le véganisme est une façon de vivre qui cherche à exclure, autant que faire se peut, toute forme d'exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s'habiller, ou pour tout autre but. ), bien que ce sera différent puisqu'il faudra au moins un peu exploiter les animaux non-humains pour survivre. Nicola pense que certains des anti-spécistes les plus radicaux pourraient préférer mourir plutôt que revenir à l'exploitation des animaux non-humains, ce qu'il juge courageux et noble, bien qu'il pense que ce ne sera pas une raison assez forte pour qu'il se sucide personnellement.

Pour retarder l'exploitation personnelle des animaux non-humains (si un effondrement brutal venait à se produire), il juge judicieux de faire des stocks de vitamine B12. De plus, il pense que même si on se fiche compassionnellement des animaux non-humains, prévoir des stocks de vitamine B12 est judicieux, puisque bien trop d'animaux d'élevage sont issus d'une sélection pour vivre en élevage industriel (et seraient donc probablement peu résistants dans d'autres conditions) et qu'il y a un risque d'une ruée survivaliste qui pourraient drastiquement réduire le nombre d'animaux (pour le coup pas nécessairement que les non-humains) qui pourraient entrainer par la suite un manque de produits alimentaires animaux pouvant résulter en des carences graves de vitamine B12 (malgré les réserves du corps qu'ont les gens qui se nourrissent convenablement du point de vue de la santé corporelle humaine).

Sur les groupes

L214

Il est contre le fait de féliciter et encourager à juste moins exploiter et/ou à moindre dégrée. Il est donc contre ce que Gary Francione nomme la position "néo-welfariste". En conséquence, il n'est pas en faveur de L214, Cependant il reconnait que cette association fait certaines bonnes actions, comme son site web Vegan Pratique.

269 Libération Animale

Il trouve intéressante la stratégie de l'association 269 Libération Animale, manifestement pensée par Tiphaine Lagarde. En effet, elle est pacifique et dénonce globalement l'exploitation des animaux non-humains. De plus, il n'y a pas la promotion de petits pas comme suffisants ou à féliciter.

Parti Animaliste

D'une manière générale, il n'aime pas trop le centralisme, or les partis le sont souvent, de par notamment la volonté d'avoir la même ligne partout. De plus, de par le principe de l'élection de personnes permanentes, qu'il considère un problème en lui-même (comme il est aisé de le constater avec celleux qui dévient ou sont hors sol), qui serait résolvable via le remplacement par l'auto-gestion directe autant que possible et institutionnelle pour l'énorme reste (donc par la prise de décision en assemblée générale et via la délégation par mandat impératif tournant pour monter à l'échelle). Pour ne rien arranger, ça fait un terrain favorable à la personnification, qu'il n'apprécie pas du tout et lui semble un danger politique de concentration de pouvoir, d'autant plus avec un système médiatique qui y pousse.

Au-delà de la forme parti et des inconvénients qu'il y trouve, il pense qu'il faudrait que le programme du Parti Animaliste inclut les préoccupations humaines ne concernant pas les animaux non-humains ou indirectement et souvent involontairement. Il a pour cela plusieurs raisons. Elles ont à voir avec la vocation du parti à ne se prononcer que sur les animaux non-humains (du moins au moins jusqu'en 2020 inclus). L'une d'elle est qu'il est humain et qu'il a ses petits intérêts (qui incluent les animaux non-humains, mais c'est loin d'être exclusif), ainsi évidemment car les partis dans le système juridique français de son époque sont questionnés sur tout et ne peuvent l'être que sur une thématique particulière. Un autre reproche qu'il fait au parti est sa stratégie, puisqu'il est pour le moins peu probable d'arriver à son but de lui-même et ne peut donc au mieux que l'accompagner, puisque sa concentration exclusive sur les animaux non-humains lui semble non-adéquate pour devenir majorité, car il lui semble bien dur d'accorder à large échelle d'abord et seulement de la priorité aux intérêts ou supposés intérêts directs d'autres avant les siens directs jugés importants. De plus, aucune ligne claire sur le but final ne semble exister ou même se dégager (notamment abolition ou welfarisme ?), ce qui lui pose problème en tant que tel (même si ce serait probablement au pire moins pire que les autres partis pour la prise en compte des intérêts des animaux non-humains ou plutôt ce qu'il considère à tord ou à raison comme l'étant) et serait probablement selon lui un terreau bien fertile à une scission (qui créerait probablement une zizanie, alors que le problème pouvait être identifié à priori) si un jour le parti devenait électoralement fort.

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