Pablo Servigne et les animaux non-humains
Pablo Servigne est un chercheur écologiste. Cela l'a amené à être un collapsologue (ou effrondementologue pour les personnes anti-franglais). Il a un penchant pour l'anarchisme (qui est différent de l'anomie).
Dans le monde futur qu'il pronostique, il y aura de moins en moins d'énergie fossile utilisée par l'humain, ce qui fatalement engendrera des changements significatifs par rapport au début du 21ème pour le système alimentaire mais aussi plus globalement. De plus, il envisage sérieusement et scientifiquement un effondrement potentiellement brutal des sociétés thermo-industrielles qui pourrait faire jusqu'à des milliards de morts humains. Il est pour l'exploitation des animaux non-humains, mais cela peut se comprendre étant donné ce qui l'envisage futurs imaginables. Il est en faveur de la permaculture, dont notamment les 2 co-fondateurs (Bill Mollison et David Holmgren) prônent l'exploitation des animaux non-humains d'une manière welfariste.
Livres
L'entraide, l'autre loi de la jungle
"L'entraide, l'autre loi de la jungle" est un livre co-écrit par Pablo Servigne et Gauthier Chapelle. Il a été publié en 2017 aux éditions "Les Liens qui Libèrent". En 2019, est paru une version poche chez le même éditeur. Il se veut être dans la continuité de "L'entraide, un facteur de l'évolution" de Pierre Kropotkine.
Le livre invite à s'intéresser aux animaux non-humains, y compris à leurs intérêts. Le spécisme n'est donc pas bien vu. En page 183 de l'édition de 2017, un paragraphe y est dédié, dans lequel est mobilisé le livre "Défaite des maîtres et possesseurs" de Vincent Message, et c'est probablement le moment le plus long sur le sujet. Néanmoins, c'est un pur appel sans suite, car il n'y a pas le début d'une idée concrète sur comment agir avec les animaux non-humains, d'ailleurs le véganisme n'est même pas mentionné.
Une autre fin du monde est possible
"Une autre fin du monde est possible - Vivre l'effondrement (et pas seulement y survivre)" a été publié en octobre 2018 aux Éditions du Seuil dans sa collection Anthropocène. Ce livre a été co-écrit avec Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle. C'est une sorte de suite "philosophique" à "Comment tout peut s'effondrer - Petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes".
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Un changement global de perception traverse actuellement toute notre société. Il suffit de voir l'augmentation fulgurante du nombre de végétariens et véganes, ou le succès croissant des associations luttant pour le bien-être animal et les « droits des animaux ».
(page 213 sur 323, dans la sous-section "Rencontrer les autres espèces", de la section "Avec les « autres qu'humains »", du chapitre 7 "Tisser des liens", qui est le premier de la troisième partie nommée "Collapsosophie"). La référence 386 (/496) est indiquée et son contenu est :Voir les vidéos de l'association L214 sur l'élevage industriel (http://l214.com/video), ou le film Black Fish (2013) dénonçant la captivité des orques et autres dauphins de Gabriella (Cowperthwaite).
(page 317 dans la partie "Notes").
Articles
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"Effondrement ou autre futur ? Entretien avec Pablo Servigne"
(par Sarah Kilani, le 6 mars 2018,
sur le site web de la revue Contretemps)
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Une dernière question : votre livre sur l'entraide peut laisser penser que vous êtes antispéciste. Est-ce le cas ? Je me suis aussi posé la question et je crois malheureusement que oui (rires). Depuis tout petit, je ne supporte pas qu'on fasse du mal à des animaux, pour autant, je ne suis pas végétarien.
Le paradoxe est énorme, sachant qu'il a sans problème accès à de la vitamine B12. Ignorance crasse, foutage de gueule ou dissonance cognitive particulèrement aigüe ? -
Un Amérindien qui tue un animal pour se nourrir, je ne peux pas lui en vouloir.
Précisons que la position inverse est soutenue par à peu près personne, y compris parmi les personnes véganes.
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- « En finir avec l'élevage intensif, cet ennemi de l'intérêt général » (Le Monde, 5 septembre 2019)