Pierre Kropotkine et les animaux non-humains
Pierre Alexeïevitch Kropotkine est homme né en 1842 à Moscou en Russie et mort le 8 février 1921 à Dmitrov. Ce fut un géographe, explorateur, zoologiste et anthropologue. Il a également été un théoricien de l'anarcho-communisme (aussi appelé communisme libertaire). Il a écrit de nombreux articles et livres sur le sujet, ce qui a contribué à en faire un des militants anarchistes les plus connus du 19ème siècle.
Il semble qu'il n'y ait aucun indice qui indiquerait qu'il aurait été végétarien. Pourtant il avait étudié les animaux non-humains et il savait qu'ils étaient semblables à l'humain par au moins bien des aspects. De plus, son ami Élysée Reclus aurait été végétarien, et même peut-être végétalien. Cependant ce qui peut être considéré comme le plus probable est que l'exploitation des animaux non-humains par l'humain ne l'embêtait guère et qu'il y contribua probablement toute sa vie (toutefois, à son époque, cela était probablement obligatoire pour la vitamine B12 et il y avait probablement significativement moins de moyens de faire sans l'exploitation des animaux non-humains qu'au début du 21ème siècle).
Livres
L'entraide, un facteur de l'évolution
La première version de cet ouvrage a été fait en anglais,
sous le nom
"Mutual Aid: A Factor of Evolution".
Une traduction en français a été publiée en 1906,
avec pour nom "L'Entr'aide, un facteur de l'évolution"
(dont le nom viendrait d'Élisée Reclus)
qui a été l'occasion pour
revoir soigneusement le texte et
ajouter quelques faits à l'appendice
.
L'entraide parmi les animaux
Il soutient que la coopération est un facteur de l'évolution plus important que la compétition chez les animaux (non-humains et humains). Il considère que l'intelligence va positivement de pair avec la sociabilité. De plus, il affirme que les animaux sociaux sont plus évolués que ceux qui ne le sont pas, et plus globalement que le niveau de sociabilité est en corrélation positive avec le niveau d'évolution.
Nous voyons ainsi que les instincts anti-sociaux existent parmi les mellifères ; mais la sélection naturelle doit constamment les éliminer, car à la longue la pratique de la solidarité se montre bien plus avantageuse pour l'espèce que le développement des individus doués d'instincts de pillage. « Les plus rusés et les plus malins » sont éliminés en faveur de ceux qui comprennent les avantages de la vie sociale et du soutien mutuel.
Comme on le voit par ce qui précède, la guerre de chacun contre tous n'est pas la loi de la nature. L'entraide est autant une loi de la nature que la lutte réciproque
La compassion est un résultat nécessaire de la vie sociale. Mais la compassion prouve aussi un degré fort élevé d'intelligence générale et de sensibilité. C'est le premier pas vers le développement de sentiments moraux plus élevés. C'est aussi un facteur puissant d'évolution ultérieure.
Appendice
Les fourmis
C'est malheureusement un trait caractéristique de la nature humaine de croire volontiers que l'homme est capable de changer à son gré l'action des forces de la Nature, mais de refuser d'admettre des faits scientifiquement établis tendant à réduire la distance entre l'homme et ses frères animaux.
Champs, usines et ateliers
La première version de cette œuvre est en anglais, sous le nom "Fields, Factories and Workshops". Elle date de 1898 et une version mise à jour a été publiée en 1912. La première traduction en français date de 1910 et est une version révisée. Son nom complet en français est "Champs, Usines et Ateliers, ou l'industrie combinée avec l'agriculture et le travail cérébral avec le travail manuel".
Les possibilités de l'agriculture
le foin nécessaire pour les trente ou quarante vaches laitières qui leur procureraient le lait et le beurre, et pour les 300 bestiaux qui leur fourniraient la viande