Le projet Méduses et les animaux non-humains
En 2020 et d'après son site web, le projet Méduses se définit comme étant un mouvement francophone animaliste et abolitionniste. Il s'annonce aussi entre autres en faveur des intérêts des sentients et proclame vouloir lutter contre les mécanismes compétitifs. En une phrase courte, l'objectif officiel est d'abolir les systèmes de domination et les nuisances qui en découlent. On peut noter que dans la charte est fait mention de la couleur de peau, la culture, l'orientation sexuelle, l'apparence physique, et qu'il a des points de suspension. On peut également remarquer que, contrairement à d'autres groupes similaires, un accent est mis sur le rationalisme et et la bienveillance.
En pratique, du moins en 2020, il ne semble porter de l'intérêt que pour les animaux non-humains (ou quasiment ?), donc on peut (peut-être faussement) être tenté de le qualifier non d'animaliste mais de zoonimaliste. En effet, à priori n'est point porté de critique au-delà de la charte (et encore moins d'action) sur les droits humains, l'exploitation économique, le patriarcat, le racisme, la lgbtophobie, le néo-colonialisme, etc. La manière informatique de militer est d'ailleurs édifiante au regard de certaines choses (dont le non-respect de la vie privée, le logiciel privateur, l'usage de serveurs contrôlés par des tiers géants et opaques qui s'inscrivent en conséquence de fait contre la souveraineté, l'informatique obèse et donc anti-écologique au sein même de l'informatique, l'usage et la promotion de services informatiques incitant à la sur-consommation via la publicité). En effet, au moins en 2020, est promu d'une manière bien visible : Facebook, Discord, Instagram (racheté par Facebook), Twitter et YouTube (de Google), avec pour parfaire le tableau du JavaScript de Google (pour Google Analytics) et CloudFlare sur le site web.
D'où vient le nom du projet Méduses ?
D'après le site web, Méduse aurait été le nom d'une militante qui aurait été proche de l'une ou de plusieurs personnes à l'origine du projet Méduses. Elle est décrite comme une camarade s'étant suicidée en 2018 (à cause de difficultés personnelles et du manque d'espoir que le monde devienne meilleur selon son point de vue), et qui aurait été engagée dans toutes les luttes pour la justice sociale, ainsi qu'évidemment contre le spécisme (en tant qu'idée ou système d'idées inadéquat) et conséquentiellement aussi contre ce qui est engendré par cette idéologie. C'est en sa mémoire que ce nom aurait été décidée.
Au passage, on peut remarquer et faire remarquer que ce n'est pas décrit tout à fait de la sorte sur le site web, du moins en aout 2020. En effet, ça aurait été un choix, symptôme d'une phrase écrite sous l'axiome du libre arbitre (dont on peut trouver une critique forte notamment dans le spinozisme et, si on veut un texte dédié à ce sujet, par exemple dans "La querelle du déterminisme en sciences sociales : un point de vue spinoziste" dans "Spinoza et les passions du social" aux éditions Amsterdam en 2019). En extrapolant beaucoup (à partir de ce seul éventuel indice), on pourrait faire la supposition que ce serait symptomatique d'une puissance trop grande (par rapport à la réalité) attribuée aux idées par le projet (et, pour une critique en ce sens, on peut rappeler le point de vue spinoziste que les idées n'ont de force qu'en leur capacité d'affecter et comparativement à d'autres et il n'y a donc pas de force intrinsèque des idées vraies, ainsi que renvoyer au post-scriptum de la comédie sérieuse "D'un retournement l'autre" par Frédéric Lordon et publié en 2011 aux éditions sur Seuil puis en poche en 2013 aux éditions Points, mais aussi la critique marxiste de l'idéalisme par le matérialisme). Cette possible matrice (qui, rappelons-le, est pour le moins dérivée au forceps) pourrait servir à contribuer à expliquer (en tirant bien fort par les cheveux) l'accent particulier (relatifs aux autres et aux absents) mis sur l'éducation et la non-violence (mais il faut toutefois tempérer ça, car la fiche sur le sujet indique des problèmes indubitables de la violence et surtout que c'est contextuel au vue des rapports de force : infériorité matérielle, infériorité financière, infériorité médiatique, infériorité numérique). Le but là a été de proposer une piste explicative, qui pourrait bien être tout à fait inadéquate au vue de sa base au mieux très vaseuse, et non à ce stade de porter un jugement politique. De plus, on admet sans peine qu'il y a de quoi percevoir cela comme une construction pseudo-théorique faite par un simili-intello pour se faire plaisir dans sa chambre.
Après cette longue (et probablement inutile) interlude,
on peut en fait aussi trouver une explication au nom
en rapport avec l'animal nommé "méduse".
On peut en effet trouver cela dans
un article de L'Amorce de 2019.
L'animal méduse représenterait (en fait faussement)
une force instoppable lorsqu'elle est en banc.
De plus, la tête représenterait la vision,
direction qui unirait tous et toutes.
Pour ce qui est des tentacules, elles symboliseraient
la multiplicité et la pluralité des actions
portées par le mouvement
[ou plutôt qu'il s'autorise à entreprendre]
.
Qui est derrière le projet Méduses ?
Au moins en 2020, le site web semble n'indiquer aucune des personnes qui en serait ou en aurait été membre. En fait, n'est à priori même pas fait mention de la ou les personnes à l'iniative de la création. Toutefois, d'après un tweet (message sur Twitter), il semblerait qu'une des personnes co-fondatrices serait Florence Dellerie, ce qui est probable au vue de l'apparence des fiches pratiques fort ressemblantes à celles qu'elle publie en son nom. En fait, d'une manière tierce (donc non-officielle), via "Projet Méduses : « Il faut résister à la tentation du bougisme »" publié le 27 octobre 2019 par la revue L'Amorce, on peut apprendre quelles sont les personnes qui auraient co-fondé le projet Méduses : Florence Dellerie, Jihem Doe, Laura Le Brasseur et Zet. Toutefois, pour ce qui est de la dernière identité textuelle mentionnée, elle a changé pour Orlando H. Bentata, passage probable d'un pseudonyme à l'identité étatiquement reconnu.
Actualités
- Le 25 août 2019, aurait été annoncé les contours du projet d'après un article de L'Amorce de la même année.
- Le 25 aout 2019, dans le cadre de la Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme, après une conférence de Florence Dellerie nommée "Communiquer au sein du mouvement animaliste", un certain "projet M" aurait été présenté par Jihem Doe, Florence Dellerie, Zet de Réplique Éthique et Laura Le Brasseur. L'événement a été relayé par L214 et par Le Parisien Étudiant.
- C'est le 20 octobre 2019 qu'aurait été faite l'annonce officielle du lancement du projet Méduses, via un direct audio-visuel sur Facebook. Au moins il est clair dès le début que les intérêts humains ne seront pas vraiment au programme, puisque Facebook est indéniablement et publiquement un Big Brother capitaliste, violateur bien connu de la vie privée, non possibilité de la souveraineté des individus et collectifs de par le fait que c'est du logiciel privateur et qu'en plus il n'y a pas de fédéralisme (en tout cas au moins jusqu'à cette époque, car on ne sait jamais ça pourrait peut-être un jour changer), promotion de la sur-consommation (donc au saccage écologique défavorable à l'humain et pas du tout qu'à lui pourtant) qui est inhérente à son modèle économique basée en grande partie sur la publicité lucrative, ainsi entre autres qu'usage de méthodes pour contourner l'impôt (et ce pas par une volonté anarchiste de ne pas contribuer à financer la machine répressive des États et en usant l'argent dû normalement pour exclusivement des projets sociaux et environnementaux). De plus, la vidéo, ce moyen technique de communication, utilisé pour rappel dans le but d'annoncer le lancement, est probablement écologiquement le pire à distance, car nécessitant bien plus une machine puissante, une infrastructure réseau suffisamment rapide, et de l'énergie (autant à l'usage qu'avant et après), que d'autres moyens disponibles et répandus, comme l'audio ou mieux le texte, donc c'est révélateur (quoi que probablement non pensé) d'un intérêt au mieux en pratique faible pour l'écologie et d'un public correspondant (par sa pratique) et ayant les moyens d'être équipé adéquatement (quoi qu'on peut là facilement objecter que le développement colossal des forces productives engendré par le capitalisme et le productivisme qui l'accompagne, ainsi que sa négation de fait de la finitude et des coûts écologiques, de long terme notamment, généralement au mieux indiqués comme étant des "externalités négatives" bien dures à intégrer au "modèle" / système).
- Le 27 octobre 2019, est publié "Projet Méduses : « Il faut résister à la tentation du bougisme »" par la revue L'Amorce. C'est un entretien textuel avec celleux présenté·e·s comme ayant été à l'origine du projet : Florence Dellerie, Jihem Doe, Laura Le Brasseur et Zet. La personne qui pose les questions est Axelle Playoust-Braure.
- Le 23 novembre 2019, a eu lieu une rencontre autour du Projet Méduses à Rouen. Elle a été relayée (et organisée ?) par L214.
- Le 24 novembre 2019, aurait été organisée une rencontre à Forest en Belgique, qui est relayée (et organisée ?) par Wallonie Libertaire.
- Le 29 aout 2020, est fait publier "Le spécisme est irrationnel" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google. Ça a été traduit en anglais 2 ans plus tard.
- Le 17 septembre 2020, est publié une entrevue de présentation du projet par Vegan Chloé. Il est affirmé que les 4 personnes fondatrices sont : Florence Dellerie, Jihem Doe, Laura Le Brasseur et Orlando H. Bentata. Ce dernier n'était pas mentionné au début du projet, mais il y avait Zet, probablement un pseudonyme.
- Le 19 octobre 2020, sur Twitter, le projet Méduses s'auto-félicite que son anniversaire est le lendemain.
- Lors des estivales de la question animale, le 17 aout 2021, le projet Méduses donne une conférence nommée "Survivre au militantisme. L'importance de la prise en compte du bien-être militant". L'événement est relayé chez le Big Brother capitaliste Facebook et son enregistrement audio-visuel est distribué via le Big Brother capitaliste Google YouTube.
- Le 11 septembre 2021, est fait publier "Projet Méduses - Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme 2021" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google.
- Le 26 aout 2022, est fait publier "Speciesism is irrational" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google. C'est une traduction depuis le français d'une vidéo publiée 2 ans avant.
- Le 27 novembre 2022, est publié "Le Projet Méduses lance la Quinzaine de la Sentience" par Florence Dellerie pour Savoir Animal.
- Le 28 novembre 2022, est fait publier "Le mot le plus important du monde" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google.
- Le 6 décembre 2022, est fait publier "Parce que je suis sentient·e" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google.
- Le 18 décembre 2022, est fait publier "De toutes les douleurs – Plongée au coeur du souffrantisme" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google.
- Le 3 avril 2023, est fait publier "Space Twitter - L'importance de la Sentience (Table Ronde)" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google.
- Le 9 septembre 2023, est publiée l'annonce "Le Projet Méduses lance la 2e édition de la Quinzaine de la Sentience" chez Savoir Animal.
- Le 23 septembre 2023, est fait publier "Sentientisme" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google.
- Le 15 mai 2024, est fait publier "Invisible" sur l'ordinato-plateforme centralisée et privatrice YouTube du Big Brother capitaliste Google.
- Chez la revue L'Amorce, le 19 mai 2024, est publié "Poème: Vacances d'un ouvrier d'abattoir" du projet Méduses dans le cadre de la 3e édition de la quinzaine de la sentience.
- Le 8-9 juin 2024, les partis d'origine d'extrême-droite (Rassemblement National et Reconquête) ont fait presque 40% des exprimé·e·s aux européennes en France, puis le président de la république bourgeoise Emmanuel Macron a annoncé dissoudre l'assemblée nationale. Suite à ça, le 24 juin 2024, est publiée la tribune "Antispécistes contre l'extrême droite" chez blast. Le projet méduses en est signataire.
Références externes
- Site web officiel
- Compte PMeduses sur toot.aquilenet.fr géré par Mastodon
- Compte PMeduses sur le centralisé et privateur Twitter/X
- Chaine sur YouTube de l'affreux Google