Bernard Friot et les animaux non-humains
Bernard Friot est un économiste et sociologue.
Politiquement, il est en faveur
du communisme
et plus généralement de l'émancipation (par exemple des femmes).
Il a une approche de long terme
et pense que la table rase est un mythe
en ce qui concerne les rapports sociaux,
ce qui ne l'empêche pas de
reconnaitre des accélérations historiques,
mais cela sans pour militer pour
la prise du palais d'hiver
,
du coup il est de facto plutôt
réformabolitioniste
en ce qui concerne les humains
(et ce de par un point de vue qui se veut réaliste
et non par volonté de faire
souffrir plus longuement les dominé·e·s),
en particulier pour son objet d'étude de prédilection
qu'est le passage du capitalisme au communisme
(qui est pour lui un mouvement réel).
Il a été notoirement influencé par
Karl Marx.
Il est proche de
Frédéric Lordon,
mais à néanmoins des différences intellectuelles avec lui.
Au moins jusqu'en 2020 inclus, il n'a à priori montré aucun signe de réflexion sur l'animalisme.
Entrevues
ThinkerView
Le 13 mars 2018, la "chaine web" ThinkerView a publié "Bernard Friot : Théorie du revenu universel / salaire à la qualification ?" (qui est disponible sous forme audio et vidéo). La licence du contenu est Creative Commons BY-NC-SA (en version 4.0).
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Dans la vidéo, de 1:19:01 à 1:19:33
(avec le format heure:minute:seconde),
il est question implicitement d'animalisme
d'une manière "involontaire".
La personne de ThinkerView dit :
Si je vous dis : quand les mangeoires sont pleines, les veaux sont dociles.
Bernard Friot y répond par :Bah non, moi j'attends pas, moi ma mangeoire est pleine, je [ne] suis pas docile. Et puis les veaux, je laisse ça à votre interlocuteur de départ, les 85% de gens, non. Personne n'est un veau pour moi, c'est inadmissible même de penser comme ça.
Il est très clair qu'il assimile le veau à quelque chose de négatif, en tout cas comparé à l'humain. On pourrait rétorquer que c'était implicite dans la "question", ce qui est discutable, mais cela n'empêchait en rien de faire ressortir cela plutôt que s'embourber dedans.