Jérôme Bernard-Pellet et les animaux non-humains
Jérôme Bernard-Pellet est un homme né au 20ème siècle. C'est un médecin nutritionniste qui est spécialiste du végétarisme et du végétalisme. Il est membre de l'APSARes.
Actualités
- Le 9 novembre 2009, Supreme Master Television publie une entrevue (en 2 parties) nommée "Rethinking Our Diets:Dr. Jérôme Bernard-Pellet, French Vegan Physician".
- Le 20 mars 2010, est publié par "L'avis du docteur Bernard-Pellet : manger végé est idéal pour la santé des adultes et des enfants" de BEVEGGOGREEN sur vegedebutant.wordpress.com. Ce serait des extraits d'une entrevue en 2 parties sur Supreme Master Television.
- Le 11 février 2012, une entrevue est publiée par Antidote Europe. En français, son intitulé est le suivant : "Pas de santé sans prévention". En anglais, elle se nomme "Dr Bernard-Pellet on preventive medicine".
- Le 30 juin 2012, medecinevegane.wordpress.com publie "Revoir notre alimentation – Dr Jerome Bernard-Pellet". C'est une copie d'un article du 20 mars 2010.
- Le 24 octobre 2012, est publiée la vidéo "Jérôme Bernard-Pellet : Manger des produits animaux, une nécessité ?" sur YouTube par la chaine TerrEthique.
- Le 2 mars 2013, est publié "Il n'est pas nécessaire de manger des produits d'animaux par le Dr Jerome Bernard-Pellet" sur YouTube par Armand Henderyckx.
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Le 6 février 2014, ecoplus.tv publie
"Les nutritionnistes J-M. Cohen & J. Bernard-Pellet s'opposent sur le thème de l'alimentation végétalienne !".
Il y a 2 parties et les vidéos sont publiées sur
YouTube.
- 1/2 : Dr Cohen Vs Dr Bernard-Pellet, débat sur le végétalisme. Partie 1 (5 février 2014, YouTube)
- 2/2 : Dr Cohen Vs Dr Bernard-Pellet, débat sur le végétalisme. Partie 2 (5 février 2014, YouTube)
- Vegan or not vegan? Dr Cohen Vs Dr Bernard-Pellet, résumé du débat sur le végétalisme (24 février 2014, YouTube)
- Le 22 juillet 2015, est fait publier "Jerome Bernard Pellet Medecin Nutritionniste" par Adrien Lourenço sur YouTube.
- Le 30 septembre 2015, est publié "Les régimes «green» : aussi bon pour la planète que pour la santé ?" par Le Parisien. Il consistue en des questions du journal et des réponses d'Alexandra Dalu et de Jérôme Bernard-Pellet.
- Le 26 novembre 2015, est publié "Les régimes «green» : aussi bon pour la planète que pour la santé ?" de Céline Le Stunff sur proteines-du-futur.blogspot.com. C'est une reprise écourtée d'un article du Parisien publié le 30 septembre 2015.
- Le 7 mars 2016, est publié "Jérôme Bernard-Pellet sur LCI" sur YouTube par Vegan Friendly | Annuaire Vegan Mondial | Global Vegan Directory.
- Le 28 mai 2016, est publié "Bienfaits du végétalisme - Docteur nutritionniste Jérôme BERNARD-PELLET" sur YouTube par l'Association Végétarienne de France.
- Le 26 septembre 2016, est publié "Live Facebook 15/09 Jérôme Bernard Pellet | Nutrition vegan" sur YouTube par "Hélène G :".
- Le 6 mars 2017, est publié "Le végétarisme et le véganisme sont des alimentations bonnes pour la santé / Dr Bernard-Pellet" sur YouTube par L214 avec le compte L214medias.
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Le 16 et 17 septembre 2017,
"Veri-Verinha / Vera Pneustie, VeRapTor aussi"
de YouTube
a publié une série de courts entretiens
estampillés en haut à droite par "iamvegan.tv".
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Médecins, médias & conflits d'intérêts
Si on prend le cas du docteur Cohen, qui est très souvent invité, il fait parti des médecins qui souffrent de conflits d'intérêts. C'est quelque chose de complètement public. Il y a une publicité, diffusée il y a quelques années, "les yaourts Danacol avec le docteur Jean-Michel Cohen". Le lien d'intérêt entre le docteur Cohen et l'industrie laitière est évident, il est public. On ne peut pas le nier. Il a également écrit un livre avec le docteur Patrick Serog, il y a quelques années. Or le docteur Patrick Serog est le président de la fondation Nestlé. Donc il y a aussi une proximité avec la multinationale Nestlé. Je sais que si on me propose d'écrire un livre avec quelqu'un qui est aussi lié à Nestlé, je vais refuser. Ça n'est pas possible. Nous n'avons pas les mêmes valeurs. Et donc le problème ques que lorsque ces médecins vont dans les médias, ils n'en parlent pas. Ils font comme s'ils étaient indépendants. Donc le public n'est pas du tout informé de ces conflits d'intérêts. Heureusement tous les journalistes ne sont pas comme ça, mais j'ai fait l'expérience de fait que certains journalistes sont complaisants. Certains journalistes en fait sont tout à fait au courant des conflits d'intérêts graves de la personne qu'ils invitent, mais ils font comme si de rien n'était. Ça m'est arrivé plusieurs fois de dire au journaliste : "Je suis prêt à débattre avec qui vous voulez, mais je trouve que c'est plus intéressant pour le débat de débattre avec des gens qui sont de bonne foi. Quand on débat avec des gens de mauvaise foi, le débat scientifique perd beaucoup de sa qualité. Le docteur Cohen, voila tous ces conflits d'intérêts, voila les preuves." Mais ça ne change rien, ils invitent toujours les mêmes. En fait depuis que je passe dans les médias, le nombre de fois où j'ai pu débattre avec un médecin qui n'avait pas de lien avec l'industrie agro-alimentaire : zéro ! Ça ne m'est jamais arrivé. Il y a quelques médecins qui passent dans les médias qui n'ont pas de lien, à ma connaissance - je ne connais pas tout -, mais il n'y en a pas beaucoup. Malheureusement, l'écrasante majorité des nutritionnistes qui s'expriment dans les médias sont liés à l'industrie agro-alimentaire, sans le dire, donc le débat est complètement biaisé. J'ai remarqué que 80% des affirmations que l'on peut voir à la télévision par exemple sont gratuites. Ce sont de pures inventions, qui ne reposent sur rien. J'ai un exemple concret : par exemple souvent le docteur Cohen dit qu'il faut associer - je n'ai plus le chiffre exact, il a dit des chiffres entre 2009 et maintenant - depuis au moins 7 ans, il affirme que si on se base sur les protéines végétales, il faut être un véritable professionnel de la nutrition et associer entre 15 et 18 végétaux différents pour assurer ses apports en acides aminés. Alors ça, c'est complètement ridicule. Personne n'a jamais dit ça. Aucun scientifique n'a jamais dit ça dans le monde. Il y a zéro référence scientifique sur le sujet. C'est une pure invention. Parce qu'avant, il y 20 ans, il y avait ce discours comme quoi c'était impossible de vivre sans manger de la viande. On m'a montré des vieux reportages, où, il y a 20 ans, des médecins en France disaient que si on arrêtait de manger de la viande, on allait mourir. Carrément ! Ça n'était pas possible. Ce discours-là ne tient plus. Il ne tient plus parce qu'il y a de plus en plus de végétariens et de végétaliens, il y a de plus en plus d'études scientifiques qui ont montré que non seulement c'était possible, mais qu'il y avait un intérêt pour la santé. Les études les plus pessimistes montrent qu'il n'y a pas de différence en fait. Il y a d'autres études qui montrent qu'il y a une espérance de vie plus importante chez les végétariens, voire même chez les végétaliens. Ce discours-là ils ne peuvent plus l'avoir, parce qu'ils se ridiculiseraient. Comme ils ne peuvent plus avoir ce discours-là, ils ont le discours comme quoi c'est possible mais très difficile, il faut être professionnel de l'alimentation. Donc évidemment si on doit associer 15 végétaux différents par jour, par repas, pour y arriver, c'est décourageant. Les gens se disent "ah bah oui que c'est impossible", que c'est réservé à des gens qui sont complètement passionnés par ça. Nous, à notre échelle, jamais, on ne pourra faire ça. Donc c'est une façon d'empêcher les gens de manger ce qu'ils ont envie de manger.
- Réfuter les croyances dominantes
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Les tests à faire quand on est végan
Que faut-il vérifier quand on est végan pour savoir si tout va bien ? C'est une question très complexe. On peut évidemment doser les nutriments qui peuvent être les plus difficiles à trouver dans une alimentation végane, mais il faut modérer cela par le fait que les carences est un problème qui est généralisé. L'étude SU.VI.MAX (SUpplémentation en VItamines et Minéraux Anti-oXydants) du professeur Hercberg a bien montré qu'il y a un gros problème de carences vitaminiques dans la population et pas que vitaminiques. Les carences en magnésium sont très fréquentes, carence en vitamine D, carence en vitamine C, carence en vitamine B9. Pour ces vitamines, les carences vont de 10% à 90% de la population. Cette question en fait on devrait l'appliquer à tout le monde, à la population en général. Ce n'est pas une question spécifique aux personnes qui choississent d'avoir une alimentation végane. En fait, ce qu'il se passe quand on est végan, c'est comme l'on choisit un mode d'alimentation non conventionnelle et bien cela génère beaucoup de peurs. Il y a un besoin de se rassurer, de rassurer l'entourage et de rassurer aussi les autres professionnels de santé. Donc on a tendance à sur-surveiller les végans, mais ce n'est pas forcément justifié. Le nutriment numéro 1 à vérifier est la vitamine B12. Sa vérification n'est pas forcément évidente si vous vous supplémentez bien. Su vous vous supplémentez correctement, à la limite, pourquoi forcément vérifier la vitamine B12. Mais si vous n'êtes pas très motivés par la supplémentation et que vous faites parti de ceux qui pensent que ce n'est pas nécessaire, alors dans ce cas on a intérêt à doser la vitamine B12. Le dosage direct de la vitamine B12 n'est pas quelque chose de forcément très fiable. Il y a un dosage qui est beaucoup plus sensible, qui est moins spécifique, mais qui est plus sensible. C'est le dosage de l'acide méthylmalonique urinaire. On peut aussi le doser dans le sang, mais c'est plus facile de le doser dans les urines. Si c'est trop élevé, vous avez une carence en vitamine B12 ou dans une autre vitamine. Mais chez les végans en général, c'est la vitamine B12 qui pose problème et pas les autres. Si l'acide méthylmalonique est bas, vous êtes tranquille, vous êtes à peu près sûr que vous n'avez strictement aucune carence en vitamine B12. Évidemment il y a la vitamine D qu'il faut vérifier chez les végans, mais c'est vrai chez tout le monde. Également cela peut être utile de doser les omégas 3 à chaine longue, mais c'est un dosage qui n'est pas du tout remboursé et qui peut coûter cher, entre 45 euros et 200 euros selon les laboratoires. Comme il n'y a pas d'apport direct d'oméga 3 à chaine longue dans l'alimentation végane, il faut les fabriquer nous-mêmes à partir des omégas 3 à chaine courte. C'est un dosage qui peut être utile. Il y a d'autres nutriments pour lesquels c'est beaucoup plus complexe. Je pense au calcium. Pourquoi c'est difficile avec le calcium ? C'est parce que si vous êtes en carence même profonde en calcium, vous allez le prendre sur l'os. Il faut donc utiliser d'autres techniques, par exemple le dosage de la PTH (parathormone), éventuellement la mesure du calcium dans les urines sur 24 heures pour avoir une idée du métabolisme du calcium et savoir si vous en consommez suffisamment ou pas. L'iode [est] aussi [à vérifier]. Il n'y en a pas beaucoup. Si on aime bien les algues, on en mange un peu tous les 15 jours, pas besoin à ce moment-là de se préoccuper de l'iode. Mais si on n'en mange pas, on ne constate pas d'accident grave par carence en iode chez les végans. Mais il y a un dosage qui permet de savoir si on est carencé ou pas, c'est le dosage de l'iode dans les urines sur 24 heures. On appelle cela l'iodurie des 24 heures. [C'est un] exament non remboursé qui coûte environ 50 euros. Le zinc aussi c'est une question complexe, parce que le dosage en zinc dans le sang n'est pas très fiable. Si c'est normal, cela ne veut rien dire. Si c'est abaissé, vous avez très probablement une carence en zinc. C'est important parce que le zinc fait parti des points faibles d'une alimentation véganes. Voila le genre de bilan que l'on peut proposer. Cela peut vous permettre éventuellement d'optimiser votre alimentation et de vous rassurer.
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Être végétalien·ne, c'est simple !
Après avoir étudié très longuement la littérature scientifique sur le sujet, les obstacles à adopter une alimentation purement végétalienne sont psychologiques et sociaux. D'un point de vue, c'est très simple. En fait, il n'y a pas besoin d'avoir énormément de connaissances. La connaissance la plus importante qu'il faut avoir, c'est qu'il y a 5 grands groupes alimentaires, dans lesquels il faut puiser la majorité de son alimentation. Ces groupes se sont : les légumes, les légumineuses (lentilles, pois, pois chiches, haricots secs, soja, etc.), les céréales (blé, maïs, riz, etc.), les fruits, les oléagineux (noix, noisettes, amandes, pistaches, cacahuètes, etc.). En fait, si vous puisez régulièrement dans ces 5 groupes alimentaires, vous allez très facilement couvrir tous vos besoins dans tous les macro-nutriments et micro-nutriments : protéines, glucides, lipides, vitamines, minéraux, le fer, le zinc, etc. Un seul va être difficile à trouver, c'est la vitamine B12. Là je recommande une supplémentation en vitamine B12 chez les végétalien·ne·s. C'est la seule connaissance vraiment importante qu'il faut avoir, c'est par rapport à la vitamine B12. Une fois qu'on sait ça, si on mange à sa faim, si on mange un peu dans chacun des 5 groupes, non seulement il n'y aura pas de problèmes, mais vous allez même pouvoir noter des bénéfices pour la santé. En général, les végétalien·ne·s sont plus proches des recommandations nutritionnelles officielles, en terme de consommation de graisses saturées, en terme de ratio oméga 6 / oméga 3, en terme d'aliments qui ont un indice glycémique plutôt faible, etc. En général, les végétalien·ne·s sont plus proches des standards. Parce que naturellement quand on est végétalien, on a une plus grande tendance à aller vers des aliments qui sont meilleurs pour la santé. Donc, sans faire exprès, on va composer une alimentation qui est plus saine. Présenter ça comme une difficulté avec un facteur de risque n'est pas forcément honnête sur le plan intellectuel, sauf par rapport à la B12.
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Les vaches ne fabriquent pas de calcium
Concernant le calcium, il n'y a pas que du calcium dans les produits laitiers. D'ailleurs, les vaches sont incapables de fabriquer le calcium. Les vaches ne font que concentrer le calcium qu'elles trouvent dans les plantes qu'elles mangent. Alors voici des bonnes sources de calcium : eau minérale, choux, brocolis, un peu dans les oranges, un peu dans les carottes, il y en a beaucoup dans les amandes, les graines de sésame font parti des aliments les plus riches, le plus riche ce sont de pavot mais c'est un aliment qui est très peu disponible. Souvenez-vous que les asiatiques et les africains ont vécu pendant des millénaires sans jamais consommer aucun produit laitier et ils ont bien trouvé leur calcium quelque part.
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Un seul danger, la carence en B12…
Le principal danger, le plus gros qui existe, c'est la femme enceinte allaitante. Plus précisément [ce serait] son enfant. C'est la seule connaissance qu'il faut vraiment diffuser et que les végétaliennes doivent absolument avoir. Le cas typique, c'est la femme végétalienne qui allaite et qui ne se supplémente pas en B12. J'encourage l'allaitement et c'est très bien d'allaiter. Mais lorsque la femme végétalienne n'allaite pas, il n'y a pas de problème, parce que dans le lait maternisé premier âge industriel il y a tout dedans y compris la vitamine B12, donc il n'y a pas d'accident. Mais lorsqu'on allaite un enfant, qu'on est soi-même carencée en vitamine B12 et que l'enfant ne reçoit pas suffisamment de vitamine B12, là on peut constater des problèmes de santé graves, en général au bout du cinquième mois, parce que l'unité foeto-placentaire arrive à concentrer le peu de vitamine B12 que possède la mère. Donc, en général, les quatre premiers mois se passent bien. Et là, au cinquième mois, on note des troubles de la croissance, on note des troubles neurologiques chez l'enfant. Par toujours, mais souvent, [on note] une anémie avec des gros globules rouges dite anémie macrocytaire. Chaque année, il y a au moins un ou deux accidents. C'est vraiment dommage et c'est le seul danger qui peut être grave concernant le végétalisme. Chez l'adulte, les végan·e·s de naissance sont rares, bien que ça existe. En général, on devient végan·e à l'âge de 15, 20, 30, 40 ans ou plus tard. Donc on a eu le temps de stocker la vitamine B12 dans le foie et les stocks peuvent être très importants et durer très longtemps. Et la survenue de la carence en vitamine B12 est très progressive. Elle est tellement progressive qu'on arrive en général facilement à rattraper le problème [à condition de l'avoir adéquatement identifié] et c'est beaucoup moins aigu comme problème que chez l'enfant. Une fois qu'on sait ça, on n'est pas en danger, au contraire nous allons plutôt favoriser une bonne santé.
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Zinc : 1 personne sur 2 en carence
Il semblerait qu'il y ait des carences en zinc dans la population en général et que je m'explique mal. Le zinc est surtout dans les produits d'origine animale. Il y en a beaucoup dans la viande. Il y aurait une personne sur deux carencée en zinc. Il est vrai que globalement le zinc est plus difficile à trouver dans le règne végétal que dans le règne animal. Si vous devenez végétarien ou végétalien, vous aurez plus de mal à trouver du zinc. Vous en trouverez même sans faire exprès et vous ne serez donc en état de totale carence, mais vous devez savoir qu'il y a un groupe alimentaire qui est riche en zinc, ce sont les oléagineux (noix, noisettes, amandes, pistaches, cacahuètes, etc.). Parmi les oléagineux, il y en a un qui est le record, c'est les graines de sésame, que l'on consomme souvent sous forme de tahin ou tahini (c'est la même chose), c'est une très bonne source de zinc. Si on devient végétalien, je pense qu'il est utile de consommer régulièrement des graines de sésame. Si vous n'aimez pas les graines de sésame, [consommez] n'importe quel autre oléagineux afin d'assurer vos besoins en zinc.
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Le soja est il dangereux pour la santé
Concernant le soja, c'est une question intéressante, parce qu'on voit bien que les personnes qui disent que c'est mauvais pour la santé et qu'il y a tout un tas d'inconvénients n'ont jamais ouvert une revue médicale à comité de lecture. Je ne sais pas d'où ils tiennent leurs informations. Certains sont liés à l'industrie agro-alimentaire. Il y a notamment par exemple une chercheuse, qui s'appelle madame Bennetau, qui passe son temps à dénigrer le soja, mais elle ne fournit aucune étude et elle est notoirement liée à l'entreprise [lucrative] Danone, on peut donc comprendre pourquoi elle dit cela. Mais il y a aussi des personnes qui ne sont pas du tout liées à l'industrie agro-alimentaire, qui sont plutôt dans les médecines alternatives et qui ont exactement le même discours alarmiste. C'est absolument du vent. L'intérêt du soja, bien sûr, ce sont les protéines. C'est une graine qui est très riche en protéines. C'est une protéine de très bonne qualité avec un équilibre parfait entre les différents acides aminés essentiels. Mais aussi l'une des spécificités du soja, c'est la présence d'isoflavones, improprement nommés phytoestrogènes. Mais les phytoestrogènes, on [en] trouve aussi dans d'autres aliments. On en trouve par exemple dans les graines de lins, on en trouve dans les céréales complètes, et on en trouve même dans le lait de vache. Bizarrement c'est le soja qui est ciblé et non pas tous les aliments qui contiennent également des phytoestrogènes. Les phytoestrogènes ont un effet qui est assez modéré. Ce ne sont pas des oestrogènes, c'est-à-dire ce ne sont pas des molécules qui chimiquement sont identiques à l'oestradiol, mais ce sont des molécules qui vont se fixer sur les récepteurs aux oestrogènes. Il y a deux types de récepteurs : ER alpha et ER bêta. Ils vont avoir tendance à stimuler les récepteurs alpha et ils vont avoir tendance à inhiber les récepteurs bêta. On va plutôt retrouver des récepteurs bêta sur le sein par exemple. Cela va donc inhiber l'effet de l'oestradiol sur le sein, d'où l'effet préventif du soja sur les cancers du sein. Inversement, il va plutôt stimuler les récepteurs ER bêta, donc par exemple cela va aider à avoir des os en meilleure santé. Lorsqu'on étudie la littérature scientifique sur le sujet, il y a vraiment très peu d'études négatives sur le soja, c'est anecdotique. Il y a énormément d'études positives sur le soja. On sait aussi que le soja est un aliment sur lequel on a énormément de recul. En fait c'est consommé depuis 9000 ans en Chine. Ce qui est intéressant c'est que traditionnellement en Chine on l'utilise lors de la diversification, c'est-à-dire que dès l'age de 6 mois, voire un peu avant, on donne des préparations à base de soja aux jeunes enfants qui vont continuer à l'age adule et jusqu'à leur mort, et cela se passe très bien. Par exemple, on a une population qui vit sur l'ile d'Okinawa au Japon connue pour consommer des quantités importantes d'isoflavones et cela fait parti des personnes qui vivent le plus longtemps dans le monde. On a aussi l'expérience américaine, en fait les laits de soja maternisés c'est quelque chose d'ancien, qui a commencé dans les années 1929. Aux États-Unis, on utilise le soja dès la naissance pour les cas de figure où la mère ne peut pas ou ne veut pas allaiter. Là aussi, c'est utilisé avec succès. On n'a pas noté de problème particulier, à tel point que la position officielle de l'association américaine de pédiatrie est qu'il n'y a pas de différences constatées entre les enfants qui ont été nourris au lait de soja ou ceux qui ont été nourris au lait de vache. Lorsqu'on regarde le rapport de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de 2005, dans leur rapport de 300 pages, ils disent clairement qu'ils n'ont pas trouvé d'étude chez l'être humain qui montrerait un effet négatif, que ce soit chez l'adule ou chez l'enfant. Par contre, ils ont trouvé une ou deux études chez l'animal [non-humain]. Cette campagne de communication, complètement à côté de la plaque d'un point de vue scientifique, est vraiment pas du tout honnête. Il fallait comprendre qu'il n'y avait pas de preuve scientifique que c'était mauvais [chez l'humain], mais qu'il fallait quand même, par le principe de précaution, s'en méfier. Mais c'était tourné d'une certaine façon qu'ensuite le message a été déformé par les médias et on comprenait que c'était dangereux pour les enfants. Pourquoi de telles campagnes ? Je pense que le soja est un redoutable concurrent des produits d'origine animale. Le soja a une structure un peu fibreuse qui fait qu'avec on peut tout faire : on peut faire de la viande végétale, on peut faire des yaourts, on peut faire des crèmes, on peut faire des fromages aussi, et du coup je pense que quelque part l'industrie laitière a voulu tuer le serpent dans l'oeuf.
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Médecins, médias & conflits d'intérêts
- Le 27 septembre 2017, est fait publier "Introduction à la nutrition végétale avec le Dr Bernard-Pellet [Groupes alimentaires & Protéines]" par Chloé Tesla sur YouTube. Une seconde partie est publiée le 24 octobre 2017.
- Le 24 octobre 2017, est fait publier "Introduction à la nutrition végétale avec le Dr Bernard-Pellet [Calcium-Fer-Vitamine B12-Q&R]" par Chloé Tesla sur YouTube. Cela fait suite à une première partie publiée le 27 septembre 2017.
- Le 17 février 2017, est publié "Mode vegan : pourquoi il faut épargner les enfants" de Patrick Tounian par Le Figaro Santé. Il y aura une mise à jour le 31 octobre de la même année. Suite à ceci, qui s'inscrit en fait dans une série de propos de ce genre dans la presse dominante, Veggie Magnifique a publié un article de blog nommé "{ Interview } Le Figaro : Mensonges et préjudices, avec le Dr. Jérôme Bernard-Pellet" qui date du 26 janvier 2018. En réalité, il s'agit en fait d'un moyen de promouvoir une vidéo sur le sujet et publiée le même jour qui se nomme d'une manière similaire à savoir "Enfants Végan | Le Figaro : Mensonges et Biais, Démontés par Dr. Jérôme Bernard-Pellet" et qui est publiée sur YouTube.
- Le 1er février 2018, est publié "BIO & VEGAN, pas toujours = SANTÉ, Dr J. Bernard-Pellet" sur YouTube par TreeningLife. Sur le site web treeninglife.fr est publié "BIO & VEGAN, pas toujours synonyme de SANTÉ, Dr Jérôme Bernard-Pellet" qui n'apporte pas grand chose.
- Le 16 avril 2018, est publié "Dr. Jérôme Bernard Pellet, intervenant à la Journée Mondiale de l'Altruisme" sur YouTube par Planète Altruiste.
- Le 19 mai 2018, Jihem Doe fait publier une vidéo intitulée "LES DANGERS DU VÉGANISME - PPE #3 (avec Dr Jérôme Bernard-Pellet)" sur YouTube.
- Le 9 juin 2018, est publié "Dr Jérôme Bernard Pellet Esplanade de l'Arsenal 03 juin 2018" sur YouTube par "Dominique B.".
- Le 20 juin 2018, est publié "La conférence éloquente du Dr Jérôme Bernard Pellet à la Journée Mondiale de l'Altruisme" sur YouTube par Planète Altruiste.
- Le 25 février 2019, est publié "La PRISE DE SANG quand on est VEGAN ? Jérôme Bernard-Pellet" sur YouTube par TreeningLife.
- Le 26 décembre 2019, est publié "Peut-on donner une alimentation végane à son enfant?" par RTBF tendance avec AFP. Pour appuyer le propos de l'article, il y a entre autres 4 citations de Jérôme Bernard-Pellet.
- Le 23 février 2021 vers 15h, est publié "Le régime vegan est-il bon pour votre enfant ?" par La Dépêche. Jérôme Bernard-Pellet a le droit à une citation en tant qu'expert sur le sujet.
- Le 23 février 2021 vers 16h, est publié "10 conseils pour manger moins de viande" par Marie-Laurence Grézaud pour Pleine Vie. Jérôme Bernard-Pellet y répond à des questions.
- Le 13 mars 2021, est publié "Donner une alimentation végane à un enfant est-il dangereux?" par SlateFr. Jérôme Bernard-Pellet y est cité positivement et il a le droit à 2 petites citations.
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Le 20 avril 2021, est publié
"L'alimentation végane est-elle adéquate pour les enfants ?"
par Laurent Almeo
pour Badabim.
Jérôme Bernard-Pellet est convoqué pour donner
son
avis d'expert sur le régime végan
. - Le 5 mai 2021, est publié "Végan, mode d'emploi" par Léna Coutrot pour Notre temps. Jérôme Bernard-Pellet est de fait présenté comme expert et il y a 2 citations de sa personne.
Livres écrits (au moins en partie) par Jérôme Bernard-Pellet
- Cuisine vegan facile (avec Lucie Ancibure + Virginie Péan + Joëlle Pradère, par l'association Droits des Animaux, en 2008 après Jésus-Christ, ISBN : 978-2-917419-03-8, notice FRBNF41346055)
- Veggie - Je sais cuisiner végétarien (avec Clea, aux éditions La Plage, en 2011 après Jésus-Christ, ISBN : 978-2-84221-272-8)
- Comment manger moins de viande (avec Garance Leureux, aux éditions La Plage, en 2013 au format papier et informatique)
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L'enquête Campbell
(par T. Colin Campbell et Thomas M. Campbell,
ainsi que Howard Lyman
et John Robbins,
traduit de l'anglais par Annie Ollivier,
avec The China study comme titre originel)
- édition des arènes, 7 mai 2013, ISBN : 978-2-35204-241-9
- éditions J'ai Lu, 2 avril 2014, ISBN : 978-2-290-08619-3
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Vegan
(avec Marie Laforêt,
aux éditions La Plage)
- 30 avril 2014, ISBN : 9782842213664
- 27 mars 2019, ISBN : 9782842216818
- Le grand livre de l'alimentation végétalienne (avec Alice Greetham et Alix Lefief-Delcourt, aux éditions Leduc.s, en mars 2018, ISBN : 979-10-285-0992-7 pour le format papier et 979-10-285-1100-5 pour le format informatique)
- Vers une société végane - Après-demain, l'abolition (avec Olivier Rognon, chez Books on Demand, le 19 février 2019, ISBN : 978-2-322-12620-0)
- Ma bible de la naturopathie spéciale alimentation végétale crue (avec Sarah Juhasz et Lionel Coudron, aux éditions Leduc.s, en juin 2019, ISBN : 979-10-285-1550-8)