Industrialo-véganisme

L'industrialo-véganisme est la combinaison de l'industrialisme et du véganisme. On peut aussi le nommer industriello-véganisme. Quelqu'un ou quelque chose rapportable à l'industrialo-véganisme est qualifiable d'industrialo-végan ou d'industrialo-véganien (masculin), d'industrialo-végane ou d'industrialo-véganienne (féminin), ou encore d'industrialo-véganiste (épicène).

L'industrialo-véganisme comme moyen de satisfaire la volonté de substitution

De par l'exclusion autant que faire se peut de l'exploitation animale dans le véganisme (ou explicitement juste de l'exploitation zoonimale dans le zoovéganisme) et du coup de ce qu'elle permet d'obtenir, il y a parfois la volonté d'avoir un substitut à un produit animal, sur ou un des aspects, même si ce n'est nullement biologiquement ou anthropologiquement nécessaire. Ainsi certaines personnes ont eu l'idée de créer des substituts, dont la vocation d'usage est d'imiter un ou des aspects (goût, texture, apparence, nutrition, etc.). Pour ce qui est de la nutrition, le règne végétal serait largement suffisant, hormis pour la vitamine B12 sous une forme bio-active chez l'humain. Pour d'autres aspects, mais non-nécessaires ceux-ci, c'est en revanche plus dur, voire impossible, à obtenir une substitution sans industrie. On comprend donc pourquoi l'industrialo-véganisme est né (ou en fait là plus précisément l'industrialo-zoovéganisme) et quels désirs il est parfois exclusivement capable de satisfaire.

L'industrialo-véganisme et son monde potentiel

Sauf qu'une agriculture sans élevage (tel que le prône implicitement la définition du véganisme) et les éventuels désirs de substitutions que parfois seul l'industrie peut assouvir, cela contribue à un monde et est favorable à certains intérêts. En effet, dans cette matrice (prise exclusivement ou comme dominante), l'artificialisation ne pose pas problème et est parfois nécessaire ou la voie la plus facile. Cela peut conduire à une critique écologiste. De plus, l'Industrie et la manipulation à souhait sont tout à fait adéquates au capitalisme. Pour des critiques de la sorte en français, on peut notamment se tourner vers Jocelyne Porcher et Paul Ariès.

Aporie de certaines critiques de l'industrialo-véganisme

Cela mène certaines personnes à rejeter le véganisme ou le critiquer fortement. Pourtant il ne faut pas confondre l'industrialo-véganisme et le véganisme tout court, car l'idéal porté par ce dernier est envisageable avec très très peu d'industrie (puisqu'il faut à minima produire de la vitamine B12 et qu'elle aille d'une manière ou d'une autre jusqu'au corps), voire pas du tout (après néanmoins dans ce cas en avoir usé pour par exemple obtenir une plante produisant de la B12 bio-anthropo-active ou avoir carrément modifié l'humain pour qu'il arrive à en produire ou n'en ait plus besoin).

De la confusion entre le véganisme et son idéal

De plus, il ne faut pas oublier que le véganisme n'implique pas strictement la non-exploitation des animaux, mais seulement autant que faire se peut. De par cela, il s'ensuit par exemple que le végétalisme est une implication idéale, puisqu'en toute généralité il n'est pas intrinsèquement incompatible avec le véganisme de ne pratiquer ce régime alimentaire, mais que véganement il le faille uniquement si cela nous est possible. Et on peut en effet ne pas être certain que les conditions de possibilité de l'idéal véganiste soient pleinement satisfaisables à l'avenir (par réduction des ressources énergétiques et donc de la machinerie, moindre usage des engrais et pesticides pour préserver les sols et la santé humaine, réduction de l'emploi des pesticides, changement climatique pouvant entrainer une baisse de productivité, pour profiter des éventuels effets productifs mutuellement bénéfiques de la polyculture et de l'élevage comme le prône par exemple les 2 co-fondateurs de la permaculture, etc.).

De plus, au début du 21ème siècle, on peut noter que l'idéal du véganisme (que l'on pourrait nommer stricto-véganisme), ou plutôt dans le cas présent du zoovéganisme (appelable stricto-zoovéganisme pour la version idéale), n'est pas possible pour tous et toutes, par manque de moyens à certaines personnes (à cause non d'une incapacité des forces productives mais d'un mode inadéquat de production et de répartition). Cependant cela n'en fait pas pour autant nécessairement des non-véganistes ou non-zoovéganistes, de par la clause du autant que faire se peut (qui sépare le pragmatisme de l'idéal), même si ce n'est pas nécessairement pensé ou volontaire quand il y a effectivement pratique du véganisme ou du zoovéganisme.