Yves Roucaute et les animaux non-humains
Yves Roucaute est un homme blanc.
Il est né dans le milieu du 20ème siècle.
Après avoir été un rouge,
il est passé bien à droite.
Fanatique du monde capitalo-productiviste,
il n'hésite pas à verser dans le négationnisme,
notamment en 2022 avec son livre
"L'Obscurantisme vert – La véritable histoire de la condition humaine"
aux éditions du cerf.
Quoi de plus normal pour un partisan
de la philosophie de l'énergie créatrice
,
revendication qui contient déjà en abstrait
la négation de l'entropie
et l'amour fou de la croissance.
Les intérêts des animaux non-humains ne l'intéressent pas, son sujet c'est sa majesté l'Humain. Il fait donc du bashing contre celleux pour qui ils importent. À cela s'ajoute, ô étonnement, qu'il est pro-chasse.
Actualités
-
Le 17 octobre 2018, est publié son livre
"Le Bel Avenir de l'Humanité – La révolution des Temps contemporains"
chez Calmann-Lévy.
-
En page 364, il nous offre sa définition
de végaliens :
ce sont ceux
qui ajoutent [par rapport aux végétaliens] l'interdiction de tous les produits dérivés, du cuir à la laine en passant par les cosmétiques.
Dans un langage plus courant, ça semble donc désigner les végans. Mais il faut peut-être comprendre que c'est une sorte d'alien. -
En page 365, dans le premier paragraphe,
il parle de
bonne bouffe animale
. Ça marque la suite de son début d'attaque anti-végétarisme (commencée en page 364), en invoquant là le goût du point de vue du palais qui n'est pas vraiment l'objet du végétarisme. -
En page 365, dans le second paragraphe,
il s'est chauffé, donc il rentre plus dans le lard :
Vouloir transformer les humains en ruminants est certes un projet intéressant, mais nous ne sommes guère préparés à une telle transformation.
Mais dans ce livre, le type fait une prospective transhumaniste, à base de robots intelligents, etc. L'humanité de 2018 est préparée à ça peut-être ? plus qu'à devenir végétarienne ? Mais laissons-le brillamment continuer :Il est aussi absurde de vouloir interdire à l'humain de la viande animale qu'à l'oiseau d'aller ingurgiter des insectes.
Le même genre de crétin aurait trouvé absurde d'interdire à l'homme de violer la femme, au blanc de coloniser le noir, etc. -
En fin de page 365
et dans une bonne part de la 366,
il se lance dans une démonstration.
Le résultat va vous étonner :
L'usine humaine est donc parfaitement conçue pour ingurgiter de la viande.
Révélation ! Ne reste plus qu'à l'apporter aux végétaristes. -
À la fin de la page 366,
on a le droit à du Négationnisme
pour servir son piètre propos
anti-végétarisme :
Nos frugivores ? Destination hôpital, faute de graisses, ils mettent en péril la vie de leurs enfants.
À moins que ce ne soit de l'humour à la con ? Si besoin était, rappelons queIt is the position of the Academy of Nutrition and Dietetics that appropriately planned vegetarian, including vegan, diets are healthful, nutritionally adequate, and may provide health benefits for the prevention and treatment of certain diseases. These diets are appropriate for all stages of the life cycle, including pregnancy, lactation, infancy, childhood, adolescence, older adulthood, and for athletes. Plant-based diets are more environmentally sustainable than diets rich in animal products because they use fewer natural resources and are associated with much less environmental damage.
(Vesanto Melina, Winston Craig, Susan Levin, Position of the Academy of Nutrition and Dietetics: Vegetarian Diets, 22 novembre 2016) -
Au début de page 367, il fait le con
ou manifeste qu'il est très con :
le végétal est du vivant. Donc en le consommant, nos végétariens et toutes les sous-sectes ne respectent pas le vivant.
-
Se pourrait t'il à tout hasard
qu'une des principales motivations
au végétarisme
soit les animaux et pas
le vivant
? Se pourrait t'il qu'une autre soit la consommation de ressources dû à l'obtention et la préservation de chair d'animaux terrestres et aquatiques et son impact en terme de pollution, en tout cas à minima avec la manière dominante ? Notre grand esprit ne s'abaisse pas à pareils hypothèses vulgaires. -
Pourtant, après son
enquête
, voila ce qu'il écrit :Tout, sauf les animaux, proclament-ils.
Ah, Yves Roucaute, ce gros troll. -
Avec le troisième paragraphe
(de la page 367),
il continue grassement.
On y apprend d'ailleurs que
les bactéries sont des animaux
! Fake news mon cher Yves Roucaute. Mais laissons lui le mot de la fin :Quelle farce !
-
Se pourrait t'il à tout hasard
qu'une des principales motivations
au végétarisme
soit les animaux et pas
-
En page 368, dans le premier paragraphe,
il finit par admettre
(avec lui, on aurait presque hâte
qu'advienne l'accouchement nouvelle génération
à base de supers robots,
mais on préfère tout de même que ce soit lent
pour notre avenir sur la planète) :
Ce qui les ennuie, me susurre-t-on, ce serait la souffrance animale.
Il enchaine avec l'exemple d'un moustique, qu'il serait justifié d'écraser s'il faisait chier, alors qu'on trouve intolérable de tuer un humain juste parce qu'il en aurait embêté un autre. -
Mais avec le second paragraphe de la page 368,
notre petit Yves Roucaute fait des progrès :
Admettons que certaines espèces […] subissent des souffrances inutiles.
-
Avec le troisième paragraphe de la page 368,
dont la fin est tout début de la page suivante,
il ne pouvait bien sûr que décevoir.
Il ne pouvait en effet pas
réellement accorder quelque chose
aux personnes partisanes du végétarisme
après les avoir tant trollé.
On aura donc d'abord le droit à
la laine nécessaire à enlever,
mais pas à la justification
de l'engendrement de nouveaux individus
et pas plus au récit de la création par l'humain
d'une espèce déficiente.
C'est suivi par le miel, avec
les apiculteurs [qui] sont assez bien reçus
, mais qui n'y vont pourtant pour le moins pas tout nu. Pour finir ce paragraphe, on a du troll bien lourd :Quant à prendre le cuir sur le cadavre des bovins, où est leur souffrance puisqu'ils sont morts ?
Vous n'auriez pas envie de sa chair par hasard ? Ce serait sans souffrance puisqu'il serait mort, donc ça devrait ne lui poser aucun problème. - En page 369, il nous livre l'avant-dernier paragraphe de sa croisade. Cette fois, la cible c'est les végétaliens et végétaliennes. Il les attaque sur les oeufs. Il ne sera bien sûr pas question des poussins mâles tués dès la naissance, des poules exploitées du début à la fin et tuées quand elles ne produiraient plus assez. À la place, on a le droit notamment à une naturalisation des poules produisant des oeufs pour rien et à sa poilade sur les oeufs non-fécondés. Navrant comme le reste.
-
Mais en page 369, il y a aussi
le dernier paragraphe
de ses conneries sur le végétarisme.
Après
Granivores, frugivores, végaliens végétariens : le bal des tartuffes
(débuté en page 365), commenceLa fin de la famine
. Son premier paragraphe nous dit tranquille que :Quant à l'idéologie végétarienne, elle a largement été prouvée durant des siècles, j'en conviens : en Inde en particulier, où l'on mourut de faim durant trois mille ans, et pas toujours dans la joie, parait-il !
-
Mais il y a une suite :
La fin du calvaire animal
(p. 373-374). Mais il nous faut attendre afin de faire compliquer. Il faut en effet créer artificiellement, solution transhumaniste classique et le cauchemar de notre très cher Jocelyne Porcher. Pourtant, contrairement à ce que pense entre autres Hélène Tordjman, il est possible d'associer (au moins dans une certaine mesure) décroissance et végétalisme.
-
En page 364, il nous offre sa définition
de végaliens :
ce sont ceux
- Le 22 février 2021, il publie sur son blog "Interdiction de la viande dans les écoles ?". C'est un extrait de son précédent livre.
-
En mai 2022, est publié son livre
"L'Obscurantisme vert – La véritable histoire de la condition humaine"
aux éditions du cerf.
Le 11 juillet 2022, sur son blog, il en publie
la table des matières.
Par ce biais, on peut donc apprendre qu'il y aurait
37. Où l'on s'amuse avec le Franckenburger, des militants frugivores, végaliens, végétariens et d'autres granivores
. Notre pépère semble avoir à minima gardé le niveau. - Le 29 novembre 2022, il reproduit sur son blog l'intervention qu'il a fait pour le numéro de l'hiver 2022 de Jours de chasse et avec pour titre une citation mise en exergue qui est « Je vois dans la besace du chasseur plus que du gibier, la liberté à l'œuvre ».