NPA et les animaux non-humains

NPA est un acronyme pour Nouveau Parti Anticapitaliste. Avant c'était la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire), qui a voulu s'élargir au-delà du léninisme anti-stalinien et a donc fait peau neuve avec le NPA. Cette dissollution de la LCR et ré-incarnation en NPA avec une volonté d'élargissement a eu lieu en 2009 (et c'est l'année d'après qu'est mort la figure intellectuelle du parti : Daniel Bensaïd). Le NPA est donc un parti politique qui officie en France (et qui y a présenté aux élections présidentielles Philippe Poutou) et qui est d'extrême-gauche à son origine. Avec le temps, au moins jusqu'en 2023 compris, il a tendanciellement glissé comme mauvaise conscience de La France Insoumise et en est de fait de plus en plus un satellite (à l'indépendance formelle réelle, mais matériellement de plus en en plus proche), ce qui a contribué à engendrer une première scission formelle en 2021 avec le Courant Communiste Révolutionnaire qui continuera sa vie en tant que Révolution Permanente (qui n'était jusqu'alors que le nom de son média en ligne) puis une seconde en 2022 entre NPA-B et NPA-C (les lettres étant celles des plateformes majoritaires du Congrès).

Sa source idéelle, son corpus idéologique officielle d'origine, étant le trotskisme (considéré usuellement comme un dérivé du léninisme, qui lui-même se base ou prétend se baser sur le marxisme), il est logique que les intérêts des animaux non-humains (ou zoonimaux) ne fasse pas partie de l'ADN du parti. Toutefois, son affinité anti-exploitation le rend plus susceptible que d'autres de s'y intéresser et potentiellement dans un sens abolitionniste. Néanmoins cette éventuelle conversion sera longue et ne pourra probablement s'achever (si une tendance en ce sens prenait forme) que si le véganisme devenait une thématique et un projet politique ayant conquis une large part de l'extrême-gauche, or il est en 2024 clair qu'on en est loin.

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