Corine Pelluchon et les animaux non-humains
Corine Pelluchon est une femme blanche et blonde qui est née en 1967 en France. C'est une philosophe et elle a fait son métier de l'enseigner. Son domaine d'intérêt est l'éthique. Grande cause, méta-cause même, en soi louable, mais dont l'approche au moins principalement abstraite peut plus être contre-productive et particulièrement agacante.
Socialement, on peut estimer au doigt mouillé
qu'elle est de gauche au sein de la droite
(à ne pas confondre avec son extrême-gauche
qu'on peut situer à Benoit Hamon
et le parti Génération·s).
On peut estimer qu'elle se considère de gauche
et que d'autres gens la mettrait aussi à gauche,
mais c'est fort courant pour la gauche de droite.
On a un potentiel indice faible de son caractère droitier avec
son goût pour un style tendance noble.
Un fait est beaucoup plus notable : son positionnement
vis-à-vis de la contre-réforme des retraites de 2023
(lancé par le gouvernement d'Emmanuel Macron
au bon service du Capital).
En effet, à ce propos,
sur l'ordinato-plateforme privatrice Twitter,
elle semble ne s'être exprimée à ce propos
que pour dire essentiellement d'aller se faire voir ailleurs,
alors que cette attaque contre le Travail
a été massivement rejeté idéellement par la population
et que la gestion de la contestation a été calamiteuse
(passage en force au niveau institutionnel,
violences policières, mépris,
tentatives de changer le sujet d'actualité par du sale, etc.).
Plus précisément, voila les mots
qu'elle a décoché le 17 mai 2023 :
La haine et le ressentiment s'installent dans notre pays.
Certains Français,
au lieu de contempler leur nombril
et de se plaindre
puis d'en vouloir aux élus et au monde entier,
devraient regarder ce qui se passe ailleurs,
la guerre, le combat pour la démocratie en Turquie, etc.
En ce qui concerne les animaux non-humains, elle serait végane. De plus, elle serait pour l'abolition de leur exploitation. Mais dans la catégorisation du théoricien Gary Francione, elle est néo-welfariste.
Actualités
- Le 6 janvier 2017, est publiée une entrevue d'elle par Philippe Douroux pour Libération.
- Le 24 mars 2017, est publié l'article "Sur le front de la cause animale" par Frédérique Bréhaut sur lemaineLivres.
- Le 12 janvier 2018, est publié l'article "Corine Pelluchon : « La considération nous aide à rester humain dans un monde inhumain »>" par Philippe Douroux pour Libération.
- Le 19 janvier 2018, est publié "Amor mundi — Sur « Éthique de la considération » de Corine Pelluchon — Un contrepoison à l’anthropocentrisme biocidaire" par K&M Les Veganautes.
- Le 25 janvier 2018, est publiée la vidéo "La cause animale aujourd'hui" par Veggie Pride sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée YouTube du Big Brother capitaliste Google.
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Le 18 juillet 2018, est publié l'article
"Corine Pelluchon : « l'antispécisme ne doit pas masquer la haine des autres »"
par Béatrice Bouniol
pour La Croix.
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Cela ne donne pas le droit de diviser le monde entre ceux qui seraient purs parce que véganes et ceux qui seraient impurs parce qu'ils mangent de la viande.
Mais le véganisme ne se limite aucunement la viande ! -
Dans les années 1970 et 1980, il y avait une sorte de concurrence entre les écologistes et les défenseurs des animaux, les premiers se focalisant sur les espèces, les seconds sur les individus.
Et maintenant ?À présent, la conscience du lien […] est largement partagée.
Mais le sujet reste différent. Par exemple, on peut pseudo-sauver une espèce en la faisant se reproduire en captivité, mais il nous paraitrait inacceptable de sauver un trait humain en faisant reproduire en captivité des humains qui auraient ce fameux trait. -
Les difficultés du passage à un autre modèle de développement et les obstacles, liés aux lobbys, se retrouvent pour tous ces sujets.
Corine Pelluchon est bonne élève. En effet, elle nous parle des méchant·e·s qui se sont organisé·e·s, les fameuxlobbys
, ce qui a un relent complotiste, mais elle ne nous parlera pas d'une logique sociale (à tout hasard, ça pourrait être le capitalisme) et d'une classe sociale à qui elle profite et qui fait donc en sorte de la préserver (une mouche nous a sans doute piqué, ce qui nous donne de biens mauvaises convulsions qui vont nous faire lâcher un gros mot de plus : bourgeoisie ; il parait que notre place est maintenant au coin ou au rayon antiquité ou effrayant zombie infecté par l'anarcho-marxo-syndicalisme) -
Sur le plan de l'action politique, il s'agit moins de convaincre les autres d'être antispécistes que de supprimer les pratiques barbares qui sont jugées comme telles par la majorité, comme la captivité des animaux sauvages dans les cirques, la corrida, la fourrure, la chasse à courre et le gavage des oies.
En fait, il s'agit là d'être espèciste, puisque c'est ne plus mettre à l'agenda le fait d'abolir l'usage des animaux non-humains. Plus précisément, il s'agit d'épouser le bien-êstrisme zoonimal (ou zoowelfarisme). -
Corine Pelluchon s'affirme
très distinctement espèciste :
aider les éleveurs qui respectent leurs animaux
(l'emphase a été ajoutée). On peut donc respecter un individu sentient en en faisant sa propriété, puis en l'exploitation et enfin en le tuant ou en le faisant faire, du moins c'est la pensée de Corine Pelluchon. Mais par la suite, elle se réclame d'une perspective abolitionniste
! -
Les vidéos choc, comme celles de l'association L214, sont indispensables pour informer.
Mais informer sur quoi ? Sur les pires conditions. Cela sous-entend au près du public lambda que c'est ça le problème et pas juste une étape, donc que l'exploitation et la mise à mort ne seraient pas problématiques. On peut à ce propos recommander de lire "À propos du militantisme de type « sang et tripes »" et "Sur l'usage d'images violentes" par Gary Francione. -
Fétichisant la légalité et donc la propriété,
il convient de faire de la dissociation :
s'attaquer à quelqu'un en l'insultant ou en détruisant la vitrine de son magasin est inadmissible
(elle s'octroie doncle droit de diviser le monde
comme elle disait au début et avec rejet), carla non-violence est un absolu
. Mais exploiter ou tuer un animal non-humain, ou le faire faire, par plaisir, habitude ou tradition, serait en revanche admissible (il s'agit moins de convaincre les autres d'être antispécistes que de supprimer les pratiques barbares qui sont jugées comme telles par la majorité
). Est-ce de la violence ? Sans doute pas, ce ne sont que des animaux non-humains après tout.
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Le 23 juillet 2018,
avec mise à jour le 25 juillet 2018,
dans Le Monde,
est publiée une entrevue de Corine Pelluchon
et Dominique Lestel
par Nicolas Truong.
Elle porte pour nom une citation mise en exergue :
La question animale nous force à ouvrir les yeux sur ce que nous sommes devenus
. - Le 18 mars 2019, "Qui est l'animal ?" par Philomonaco sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée YouTube du Big Brother capitaliste Google.
- Le 15 octobre 2021, est publié l'article "Questions à Madame Corine Pelluchon, philosophe et amie des animaux voire guide spirituel" par Savoir Animal.
- Le 28-31 janvier 2022, est publié "Société : « La cause animale est le ferment d'un humanisme rénové » défend la philosophe Corine Pelluchon" par Julien Rousset pour Sud Ouest.
- Le 4 octobre 2022, est publiée la déclaration de Montréal sur l'exploitation animale par le Groupe de Recherche en Éthique Environnementale et Animale (affilié au Centre de Recherche en Éthique). Émilie Dardenne en est signataire.
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Le 12 octobre 2022, est publiée
la seconde édition
de "Introduction aux études animales"
par l'universitaire Émilie Dardenne
aux éditions PUF.
On peut noter que Corine Pelluchon est y mentionnée.
C'était peut-être, probablement en fait, le cas dans
la première édition
sortie le 9 septembre 2020.
Elle a même une sous-section de chapitre qui lui est dédiée
(et qui va de la page 173 à 175) :
L'éthique de la considération
. - Le 21 octobre 2022, est publié l'article "« Pour l'amour des bêtes » : dialogue autour du droit de tuer les animaux" par Anne Chemin pour Le Monde.
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Le 31 octobre 2022, est publié
"La Chine ouvre le plus grand hôtel à cochons du monde"
par Marie-Liévine Michalik
pour Le Figaro.
Le 4 novembre 2022, elle y réagit
(sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée
Twitter) :
Voici ce contre quoi il faut lutter de toutes ses forces : la folie de l'élevage intensif et cette folie n'a pas de limite. Toute notre énergie pour les animaux. Vivre pour eux.
Il n'y aurait donc pas à lutter contre l'élevage tout court, sans même parler plus généralement de l'exploitation et de la mise à mort sans tenir compte de la forme. -
Sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée
Twitter
(acheté par Elon Musk),
le 22 novembre 2022,
LCP
relaye des extraits de son intervention sur cette chaine.
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Je crois que la souffrance infligée aux animaux est un coup de projecteur sur un modèle de développement fondé sur l'exploitation sans limite des autres vivants
, donc pas aussi sur l'exploitation humaine. -
Ces conditions industrielles obligent toute personne à se poser la question de la provenance de la viande et des conditions qu'on impose à ces êtres vivants pour un plaisir substituable
, car le problème ne serait pas l'usage en lui-même mais seulement certaines formes.
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- Le 11 décembre 2022, est publié "Lettres pour la mort. À propos de Jocelyne Porcher et Corine Pelluchon, Pour l'amour des bêtes (2022)" par Loïs Boullu pour la revue L'Amorce.
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Sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée
Twitter
(acheté par Elon Musk),
le 15 décembre 2022, elle poste :
La dernière enquête de L214 montre des images rares qu'on aimerait ne plus voir ! Des milliers de poussins sont broyés vivants chaque semaine dans le couvoir Caringa (Maïsadour), Gers. Dites Stop au broyage de TOUS les poussins.
Mais pas à l'exploitation et à la mise à mort des poules ? -
Sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée
Twitter
(acheté par Elon Musk),
le 15 décembre 2022, elle poste :
Leurs expressions terrifiées disent tout. Les moutons, les vaches, les oiseaux, les chèvres et les alpagas ne devraient pas souffrir et mourir pour la mode. Rejoignez-nous et demandez [le dialogue, la solution à tout…] à Urban Outfitters d'arrêter de faire preuve de cruauté.
C'est une réaction à la campagne "Marques Urban Outfitters : le visage de la mode est la peur" par PETA France. -
Le 18 janvier 2023, est publié l'article
"« Humains et autres qu'humains »"
par Sébastien Fontenelle
pour Politis.
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Son autrice, la philosophe Corine Pelluchon – que son éditeur présente à raison comme
. Prière de ne pas rire.l'une des voix les plus importantes
de l'époquedans la défense de la cause animale et environnementale
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Pour en sortir [des affres de la dépression] – ou pour les contenir –, elle en appelle, plutôt qu'à l'
, autre manière de se revendiquer du progrès téléologique… et donc ne pas appeler à faire en sorte que le progrès advienne. Se prononcer pour l'espérance dans des documents, mais pas ou bien peu pour les actes militants, qui sont pourtant bien plus déterminants.espoir
-
Elle redit l'importance absolue,
Ah la jolie intellectuelle bourgeoise, qui évitera bien sûr de parler de lutte des classes, car elle n'adevant la montée du nationalisme, les tentations autoritaires et les politiques de puissance
, deparler de bien-être animal
et d'écologie
.pas de préférence politique
(Savoir Animal, 15 octobre 2021) et puis de toute façonla transition écologique et solidaire
. se feraen redonnant l'initiative aux citoyen·ne·s et à leurs élu·e·s
(philosophie magazine, 15 décembre 2018), niaiseries typiques de l'intellectuel·le engagé·e (mais trop, il ne faut pas exagérer) dans le capitalisme. Et de la même manière qu'il n'y pas à en finir avec le salariat (tel que défini au 19ème siècle par Karl Marx, à ne pas confondre à la définition qu'en donne Bernard Friot) ou alors au mieux dans un futur très lointain (donc inutile de mettre dès maintenant cet objectif à l'agenda ; l'espoir met du temps à se réaliser, surtout on ne lui donne pas un impulsion matérielle pour se réaliser), il est préféré de parler de bien-être et non d'abolition de l'exploitation et de véganisme.
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Sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée
Twitter,
le 6 juillet 2023, elle écrit :
Les exécutions grotesques et archaïques de taureaux lors des fêtes de San Fermín doivent cesser. Demandez au maire de Pampelune [Espagne] de remplacer les corridas par une alternative humaine [ah, misère de l'humanisme qui idéalise l'humain] qui n'implique pas d'animaux [non-humains].
Ça se termine par un lien vers une pétition anti-corrida de PETA. -
Le 24 aout 2023, est publiée la tribune
"Une trentaine de scientifiques, personnalités et militants du monde associatif co-signent une tribune à l'attention du géant de la volaille LDC"
par L214
(qui est néo-welfariste
dans la catégorisation critique
de Gary Francione)
dans le cadre de sa campagne
"Stop à l'élevage intensif".
Corine Pelluchon en est signataire.
Il y est entre autres question
d'
une rentabilité basée sur la cruauté
et non des produits eux-mêmes, car exploiter et tuer en l'absence de nécessité des êtres sentients ne serait pas cruel ?, d'où l'appel en l'air, qui n'a aucune raison matérielle d'être écoutée ou plutôt suivie d'effets conséquents puisqu'ils nuiraient précisément aux profits, àprendre des mesures concrètes contre l'élevage intensif
, qui continue d'être pleinement légal et profitable. -
Le 17-18 septembre 2023, est publié
"Les ONG redoutent que les orques du Marineland d'Antibes soient transférées vers un autre pays"
par Mathilde Gérard
pour Le Monde.
Le même jour, sur X (anciennement Twitter),
elle y réagit
par
Il faut les placer dans un sanctuaire et non les vendre pour qu'elles soient surexploitées.
Ce qui la gène est très clair : c'est la sur-exploitation et non l'exploitation elle-même. -
Sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée
Twitter/X,
le 14 octobre 2023, elle écrit
Qui ne comprend le lien entre la déshumanisation de la société, prélude à l'acceptation de l'inacceptable et de la violence extrême [que ne subirait donc pas déjà les animaux non-humains ?], et l'indifférence morale à l'égard des animaux [non-humains] ? On veut une société plus empathique. Tant mieux. Alors qu'on condamne la maltraitance animale [et donc ni l'exploitation ni la mise à mort elles-mêmes].
-
Sur l'ordinato-plateforme privatrice et centralisée
Twitter/X,
le 11 octobre 2023,
Christophe Marie,
en tant que porte-parole
de la Fondation Brigitte Bardot,
écrit
À Bruxelles, la Fondation Brigitte Bardot avec @CIWF_FR et @Welfarm pour interpeller l'@EU_Commission. Trop peu d'eurodéputés français impliqués et mobilisés pour les animaux [non-humains]… Merci @CarolineRooseEU [d'EELV] d'être l'exception !
Les 2 associations citées sont explicitement contre l'élevage intensif et pour un élevage qui serait respectueux des exploité·e·s et des tué·e·s. Au même "endroit", le 14 octobre 2023, Corine Pelluchon y réagit parPas d'Europe [ou plutôt Union Européenne] crédible sans la prise en compte des animaux [non-humains] et des mesures appropriées pour améliorer leur condition et opérer la transition alimentaire. Si l'Europe ne tient pas cette promesse, alors c'est que les députés européens ne sont pas à la hauteur. Point final.
On peut pour le moins en conclure qu'elle n'est pas à la haueur : cécité sur la nature capitaliste de cette internationle européenne, donc son intérêt premier qu'est le profit de la bourgeoisie ; non-critique, et en fait même promotion, de 2 entités qui visent la perpétuation (sous une forme moins cruelle) de l'exploitation et du meurtre d'animaux non-humains en l'absence de nécessité.
Livres
- Manifeste animaliste, politiser la cause animale (éditions Payot & Rivages, 2016 et 2021)
- Réparons le monde : les humains, les animaux, la nature (éditions Payot & Rivages, mai 2020)
- Humains, animaux, nature : quelle éthique des vertus pour le monde qui vient ? (éditions Hermann, octobre 2020)
- Pour l'amour des bêtes (avec Jocelyne Porcher, Mialet-Barrault, 12 octobre 2022, ISBN 10 : 2080271008, ISBN 13 : 978-2080271006)